La Vallée des Reines

Canyon s’enfonçant dans la montagne libyque, proche de Thèbes, tout près de la vallée des Rois, la Vallée des Reines est la nécropole des épouses royales, des filles, parfois des fils des rois des XIXème et XXème dynasties**.
La nécropole des reines égyptiennes
La Vallée des Reines devint la nécropole officielle des grandes épouses royales à partir du règne de Ramsès I**. Auparavant, elle servait de nécropole aux filles de souverains, parfois de leur fils, ainsi qu’aux dignitaires de haut rang des XVIIIème, XIXème et XXème dynasties**.
Beaucoup s’interrogent sur le choix de ce lieu comme nécropole. Certains l’expliquent par la présence de la montagne de forme pyramidale (appelée la Cime) qui domine la vallée et qui rappelle les pyramides de l’Ancien Empire. De plus, l’existence d’une ancienne cascade au fond de la grotte faisant écho à la Déesse Hathor (déesse de l’amour, de la beauté et de la maternité) a conféré à la vallée, un pouvoir de régénération.
100 tombeaux y sont recensés. Le plus connu est celui de la Reine Néfertari**, la grande épouse royale de Ramsès II** (1304-1213 avant J.-C.).
Champollion à l’origine de sa découverte
Les premières fouilles de la Vallée des Reines furent entamées après la conquête égyptienne de Napoléon Bonaparte, par Jean-François Champollion en 1829 puis, par l’égyptologue allemand, Karl Richard Lepsius en 1844.
Lorsqu’ils arrivèrent dans la vallée, ils découvrirent un site à l’abandon ayant souffert de nombreux pillages. Une dizaine de tombes étaient cependant accessibles. Ils trouvèrent rapidement des noms de Reines et conclurent immédiatement qu’ils avaient découvert le pendant féminin de la Vallée des Rois.
De 1903 à 1906, l’archéologue italien Esnesto Schiaparelli explora quatre-vingt tombeaux, malheureusement tous pillés. Sa plus belle découverte fut le tombeau de la reine Néfertari**, la grande épouse royale de Ramsès II**, en 1904.
La tombe de Néfertari
Quelques tombes sont aujourd’hui ouvertes au public dont les tombes de Khâemouaset et Amonherkhéoeshef, deux fils de Ramsès III** et la tombe de Tyti, épouse Ramsès X**.
La plus attirante est sans nul doute celle de Néfertari**, l’épouse préférée de Ramsès le Grand**
Ses décorations aux couleurs vives quasiment intactes en font l’une des plus belles tombes d’Egypte. Des infiltrations d’eau menaçant les murs, des travaux de restauration ont duré de 1950 à 1995.
L’admission des visiteurs**** reste aujourd’hui soumise à des règles très strictes (nombre de visiteurs limité) afin de préserver au mieux les décors exceptionnels.