Temple d’Hatshepsut

Tout près de Louxor, le site de Deir el-Bahari est un ensemble funéraire qui tient sa renommée du célèbre Temple d’Hatshepsut que la reine-pharaon a adossé au pied de la montagne thébaine.
La reine-pharaon Hatshepsut
Hatshepsut** (1508-1457 avant J.-C.) accède au trône d’Egypte vers 1478 avant J.-C..
Fille du pharaon Thoumôsis Ier **et épouse de Thoutmôsis II**, elle règnera pendant vingt ans sur la Haute et la Basse Egypte. Observant la tradition des pharaons précédents, elle confie à l’architecte Senemout, la tâche de construire son temple funéraire. Lieu de fouilles dès 1905, le temple a été reconstitué par une équipe égypto-polonaise qui travaille sur le site depuis 1961.
Un temple à terrasses singulier
Le Temple funéraire d’Hatshepsout est dédié au Dieu du soleil Amon-Ra*. De style dépouillé, il est constitué de trois terrasses superposées, bordées de colonnes atteignant 30 mètres de hauteur et autrefois occupées par des jardins luxuriants. Une rampe axiale donnait accès à la terrasse supérieure où se trouvait le sanctuaire du dieu Amon. À l’intérieur, la cour, la chapelle et le sanctuaire réservent de belles découvertes.
Les bas-reliefs du temple relatent les épisodes du règne de la reine dont les représentations en homme sont exceptionnelles. Ici les scènes de bataille sont remplacées par des épisodes des expéditions commerciales ou scientifiques menées par la reine.
L’expédition au pays de Pount
Selon la légende, le dieu Amon lui-même aurait ordonné à la reine d’aller chercher l’encens nécessaire au rituel au pays de Pount (peut-être l’actuelle Somalie ou Erythrée…). L’expédition pacifique, faite d’échanges commerciaux, est relatée sur les murs du temple, sous la forme d’une véritable « bande dessinée » composée de reliefs incroyablement précis. Aucune concession pour la souveraine de Pount qui n’apparaît pas sous son meilleur profil !
La reine Hatshepsut est la seule femme à avoir régné sur l’Egypte à son apogée. Elle a bâti de nombreux monuments dont les obélisques de Karnak*** ou la Chapelle Rouge*** qui relate son couronnement et qui se distingue là encore, par une architecture unique.